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.. RECETTES DE NICE et D'AILLEURS
.. Les plats de fête de Jean Brunelin, défenseur de la cuisine sétoise Sète : une bourride de baudroie façon Mercédès sur sa table de fête Châtaignes : sept astuces pour les cuire et les éplucher plus facilement Trois façons de préparer l'anguille par Jean Brunelin Les coquilles Saint-Jacques au Noilly Prat, une recette de Jean Brunelin Sète : la recette du homard à l'américaine par Jean Brunelin Les petites tielles, la tapas version sétoise Ganses, oreillettes, bugnes... ... . Les plats de fête de Jean Brunelin, défenseur de la
cuisine sétoise Amoureux de la cuisine traditionnelle locale, le Sétois propose des recettes de Réveillon. Si vous cherchez l’inspiration pour votre repas de Réveillon, l’amoureux de la cuisine sétoise, Jean Brunelin, 77 ans, vous ouvre son recueil de recettes transcrites "au millimètre, comme une partition de musique", compilé au cours de ses 40 ans d’aventures culinaires. Il en a d’ailleurs fait un livre dédié à cette cuisine traditionnelle que cet enfant de la Pointe Courte chérit tant. Lui, l’ancien restaurateur, patron de pas moins de quatre restaurants. Dont Le Pêcheur de Lune, au Cap d’Agde en 1972, avec son ami le cabanaïre Lolo "un extraordinaire cuisinier de poissons" qui venait lui prêter main-forte, tous deux grands copains de Brassens. Alors lorsque Jean Brunelin, 77 ans – mais il ne les fait pas – parle de la table sétoise et de ce patrimoine qui remonte à l’Antiquité, l’affaire est sérieuse. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il y a 8 ans, il a créé une page facebook baptisée "Défendons la cuisine sétoise", qui compte aujourd’hui quelque 15 000 abonnés. Une véritable encyclopédie culinaire sétoise qui participe à la conservation d’un pan entier du patrimoine de la Cité Singulière, qui se perd selon cet expert. À l’occasion des grandes tablées de fin d’années, Jean Brunelin nous livre quelques conseils de préparations "festives". 1. La langoustine, sauce à l’américaine
Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’une sauce inventée par un
Sétois. Son inventeur, Pierre Fraysse, dit Peter, après un séjour aux États-Unis
comme chef à Chicago, était le propriétaire d’un établissement parisien le
Peter’s créé à Paris en 1854. "Un soir, des Américains sont arrivés tard, le
chef n’avait plus grand-chose à part quelques homards", raconte Jean
Brunelin. Il a fait revenir les crustacées dans une casserole puis les a
"flambés au cognac avant de les débarrasser. Il a ajouté de la tomate (du
concentré), de l’échalote, du vin blanc. Les convives étaient conquis". Le
homard à l’américaine était né et a fait des émules en s’adaptant parfaitement à
tous les crustacés, dont la langoustine. Petite astuce locale du chef, lier la
sauce avec de l’aïoli.
Pas banal. On connaît les huîtres gratinées au vin blanc, au parmesan et à
la crème en plat principal. Mais connaissez-vous la variante aux épinards ? De
quoi donner un petit côté raffiné à une entrée. "Je me suis inspiré des
huîtres rockefeller ", indique Jean Brunelin. Une recette courue au XIXe
siècle en Louisiane et peut-être inspirée des huîtres à la mode florentine.
Notre Sétois choisit d’abord de pocher les feuilles d’épinard, de les hacher et
de les mélanger à de la crème et une réduction d’échalote au beurre déglacée au
vin blanc. Sel, poivre, quelques gouttes de tabasco. Recouvrir les huîtres
fraîches de la préparation. Ajouter du parmesan ou du râpé et enfourner jusqu’à
ce que le fromage fonde. C’est prêt. Entre terre et mer, le gigot de lotte à l’ail "Prenez une belle queue de lotte (800 g pour deux personnes), enlevez la partie la plus pointue pour ne garder que la partie large qui représente les 3⁄4 du poisson pour faire un beau rôti. Enlevez l’arête centrale, vous allez avoir deux côtés. Piquez d’ail les deux flancs (faites une entaille profonde au couteau et rentrez un morceau d’ail effilé) avec un morceau tous les 5 cm. Entre les deux filets, mettez une tranche fine de beurre, salez, poivrez et refermez les deux côtés avant de ficeler le rôti. Posez sur toute la longueur et sur toutes ses faces du jambon de montagne en lanières en les espaçant. Ficelez comme un rôti, mettez des gousses d’ail dans le fond d’un plat à four (six gousses pour la recette), huilez, poivrez. Passez le rôti dans une poêle chaude avec peu d’huile pour le dorer un peu sur toutes ses faces et enfournez-le à 200 °C pendant une vingtaine de minutes selon sa grosseur bien entendu. Piquez avec un couteau pour vous assurer qu’il est cuit à cœur… Servez avec un beurre citronné."
Sète : une bourride de baudroie façon Mercédès sur sa table de fête .
. Elles sont belles, elles sont fraîches les baudroies de Chez Cyril, poissonnier des halles de Sète Pour Noël, on plonge dans les casseroles d'une Sétoise. Mercédès nous partage ses recettes et petites astuces pour cuisiner un plat typique de l'Île Singulière, dans un menu gourmand. "La bourride, je la fais une fois par an à Noël, en entrée. Le 25 on est douze à table ! Enfants, petits enfants et une arrière-petite-fille, alors il me faut deux marmites" sourit la coquette Mercédès, regard rieur, fard à paupières doré. D’origine catalane, les "r" roulent délicatement dans sa voix quand elle raconte : "La cuisine, j’ai appris en écoutant les recettes des autres, en allant faire mes courses aux halles. Maintenant, je fais tout à l’œil."
Modeste cordon-bleu, pour le réveillon elle met les petits plats
dans les grands. Pour régaler sa tribu, elle enfile son tablier dès
le 23 décembre.
Mariage emblêmatique qui a fait ses preuves, chez Mercédès, les
festivités commencent avec des huîtres et du Picpoul de Pinet. On se
ressert un petit verre avec la bourride, avant que le chapon farci
trône sur la table. "J’ai acheté la baudroie Chez Cyril, le poissonnier des halles. Il me l’a bien nettoyée."
Pour 6 convives : 1 queue de baudroie (lotte) par personne, 2 blancs
de poireaux, 1/2 branche de céleri, 2 carottes, 1/2 laitue, 4
gousses d’ail (2 dans les légumes, 2 pour l’aïoli), 1 petit oignon,
1 jaune d’œuf, huile d’olive, 1 bouquet garni, sel, poivre. Couper les légumes en tout-petits morceaux. "Maintenant, je mets tout dans le mixeur et hop ! " Dans un grand faitout, les faire revenir à feu doux avec huile d’olive, bouquet garni, sel, poivre. Laisser mijoter. Quand ils sont presque cuits, déposer la baudroie dessus.
Couvrir, laisser à petit feu 20 minutes.
Avec l’aïoli, délayer 2 ou 3 cuillères à
soupe dans les légumes et badigeonner les queues de baudroie. Verser
les légumes dans le plat.
Châtaignes : sept astuces pour les cuire et les éplucher plus facilement .
. . Avec l'automne, la saison des châtaignes est lancée.
En confiture, en farce... ce fruit riche en nutriments peut être cuisiné de
multiples façons, mais il reste difficile à éplucher.
Trois façons de préparer l'anguille par Jean Brunelin
Jean Brunelin vient de publier aux éditions L'an demain ses "Histoires et
recettes de la cuisine traditionnelle sétoise", une encyclopédie sur la
cuisine de sa ville natale que beaucoup de Sétois, d'ici et d'ailleurs,
ont trouvé sous le sapin ce Noël. .
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Matelote d'anguille ...
Les coquilles Saint-Jacques au Noilly Prat, une recette
de Jean Brunelin Jean Brunelin vient de publier aux éditions L'an demain ses "Histoires et recettes de la cuisine traditionnelle sétoise", une encyclopédie sur la cuisine de sa ville natale que beaucoup de Sétois trouveront sous le sapin à Noël. L'ancien chef cuisinier, animateur du groupe "Défendons la cuisine sétoise", a accepté de partager avec les lecteurs de Midi Libre quelques recettes de fête. Voici la seconde. Les cuisiniers le savent. Le Noilly Prat, ce vermouth fabriqué à base de vin blanc macéré avec des herbes et des épices, tout près d'ici à Marseillan, est un allié lorsqu'on prépare des sauces crémées pour les poissons ou même la bourride. "Tout le monde avait du Noilly chez eux", rappelle Jean Brunelin. "Il faut se souvenir que Sète était le plus grand port viticole de France et le port arrivait au centre-ville. Les quais étaient remplis d'entrepôts magnifiques et tous les grands apéritifs étaient représentés." Nettoyez vos coquilles en ne gardant que la noix et le corail. Émincez vos champignons et taillez vos blancs de poireaux en petits morceaux. Faites la fondue de poireau en les faisant légèrement tomber au beurre dans une poêle. Déglacez généreusement au Noilly Prat, réduire un peu et réserver. À côté, dans une autre poêle, faites de même avec des champignons de Paris émincés et des petits lardons, sautés au beurre. Mélangez la poêlée de champignons avec la poêlée de poireaux, une noix de crème fraîche épaisse, faites sauter l'ensemble pour réduire juste un peu, salez et poivrez. Montez vos coquilles en mettant d'abord la noix et le corail crus. Verser la garniture sur les noix sans trop les enfouir pour qu'on les voie, ajoutez une noix de beurre par-dessus et mettez au four préchauffé à 180° pendant 5mn. Pas plus, sinon les noix vont se racornir. Plutôt des coquilles aux fruits de mer ? Vous n'aimez pas ou ne trouvez pas des coquilles Saint-Jacques ? Optez pour les coquilles aux fruits de mer, une recette qui devrait plaire aux enfants. Proportions pour deux personnes. Faire ouvrir les moules (500 gr) dans une casserole avec un peu d'eau au fond. Au dessus, poser les filets de poissons, ça les cuira. Décortiquer les gambas, garder les carapaces et les têtes pour le fond de crustacés (ci dessous). Pendant que les moules cuisent, faire une béchamel épaisse (1/4 de litre de lait, 50 gr de farine, 50 gr de beurre). Ajouter à la béchamel soit un fond de crustacés, soit de la soupe de poisson pour donner du goût. Décortiquer les moules. Ajouter les moules, les queues de gambas, le poisson émietté à la béchamel. Faire cuire l'ensemble à très petit feu juste pour cuire les gambas. Garnir ses coquilles, parsemer de chapelure et de gruyère râpé. Enfourner à 200 ° pour gratiner. Pour le fond de crustacés maison, faire revenir les parures de gambas et de l'oignon émincé, flamber au cognac ou autre. Couvrir d'eau et cuire à petit feu 10 mn en ajoutant un peu de safran, ce qui est meilleur. Passer au chinois et récupérer le jus dans la béchamel. ... . Sète : la recette du homard à l'américaine par Jean Brunelin . . .
Jean Brunelin vient de publier aux éditions L'an demain ses "Histoires et
recettes de la cuisine traditionnelle sétoise", une encyclopédie sur la
cuisine de sa ville natale que beaucoup de Sétois trouveront sous le sapin à
Noël. Répondant à la question de ces convives qui s'étaient régalés, il baptisa tout de go sa recette le homard à l'américaine. . . .
"Ma mère la faisait, se souvient Jean Brunelin. C'est une recette qu’on
mangeait à la Saint-Louis, à Noël, pour les mariages. Elle fait partie de
notre patrimoine et tous les crustacés peuvent s'accommoder avec cette
sauce. L'apport sétois, c'est de lier la sauce avec un aïoli."
A ce moment
là, si vous avez une orange sous la main, mettez un zeste d’un doigt de
long, la sauce n’en sera que meilleure. ..
... .. Croc'citanie : les petites tielles, la tapas version sétoise La fameuse tielle sétoise, déclinée façon tapas ? Une idée fameuse pour épater la galerie, expliquée en vidéo, pour être sûr de ne rien rater de la préparation ! La spécialité de Sète, on la connait tous, de près ou de loin. Mais avez-vous déjà essayé de la réaliser vous-même ? Et si vous n'êtes pas sûr de votre coup, pour la proposer en plat de résistance, au menu de ce soir, pourquoi ne pas la décliner version tapas, idéale pour l'entrée ou l'apéro. Relevez vos manches tout au long de cette préparation ci-dessous. - Dans votre panier de courses, pour 4 personnes * Pour la pâte 375 g de farine 100 g de beurre mou 2 oeufs 1 cuillère à café de sucre 10 cl de muscat de Frontignan 1 cuillère à café de concentré de tomate (pour colorer la pâte) A défaut de faire la pâte, vous pouvez utiliser une pâte toute faite, une pâte à pizza fera également l'affaire. * Pour la garniture 250 g de calamars 150 g de poulpes 2 tomates 1 oignon 2 gousses d’ail 1 piment 1 c. à soupe de farine 5 cl de muscat de Frontignan 2 c. à soupe d’huile 1 jaune d’oeuf beurre (pour le moule) sel, poivre - La recette pas à pas Si vous vous lancez dans la confection de la pâte vous-même, commencez par cette étape car elle aura besoin de reposer au moins une heure au frais. Dans un grand bol, mettez la farine, ajoutez les oeufs, le beurre, le sucre, le muscat, du sel, du poivre et le concentré de tomate. Pétrissez à la main jusqu'à obtention d'une pâte homogène. Enroulez la préparation dans un film étirable et laissez reposer au frais une ou deux heures. Pour la garniture, commencez par couper en petits morceaux relativement grossiers le poulpe et le calamar. Faites les bouillir pendant 15 minutes. Coupez ensuite les tomates, l'oignon, l'ail, et le piment en petit morceaux. Dans une casserole, faites chauffer de l'huile d'olive. Commencez par faire revenir les oignons. Ajoutez l'ail, le mélange de poulpe et de calamar, la tomate et le piment. Arrosez de Frontignan, salez, poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant environ 45 min. Le mélange doit être presque caramélisé. Laissez refroidir un peu. ... .. Ganses, oreillettes, bugnes... La guerre des beignets de carnaval est ouverte, faites votre choix .
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On connait le bras de fer entre les partisans du pain au chocolat et
ceux de la chocolatine, mais en cette période de Mardi gras, une autre
singularité culinaire vient diviser le pays: les beignets de pâtes
frits.
LA TRADITION DES BEIGNETS .
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Et, selon les régions, le fameux beignet revêt des formes et des
consistances diverses. LES GANSES NIÇOISES .
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Commençons par les ganses niçoises, à ne surtout pas confondre avec les
bugnes lyonnaises ! ..
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Bienvenue en Provence ! L’oreillette est une variété de beignet, à pâte
(très) fine et croustillante, taillée en longueur. . Même François Rabelais en 1532, dans Pantagruel, évoque au cours de l'immense festin qu'il décrit, les bugnes, une spécialité de beignets qui remonte à la Rome antique (chiacchiere en italien).Elles rappellent leurs cousines les merveilles de Bordeaux et les oreillettes provençales. Légèrement dorées, elles sont recouvertes une fois bien égouttées d'une fine pellicule de sucre glace. La recette est similaire à celle des oreillettes. ET DANS LES AUTRES RÉGIONS En Provence, une autre variété de beignets font également le bonheur des papilles à Mardi gras : le chichi frégi. Ce beignet rappelant le churro, a été popularisé par Alexis Guglielmi à Toulon où il est toujours vendu sur le cours Lafayette, non loin du stade Mayol, rue Vincent-Courdouan. Dans les régions, les beignets de carnaval se déclinent en bougnettes dans le sud-ouest, frappes et fritelles en Corse, roussettes en Île de France, fantaisies en Bourgogne, tourtisseaux en Vendée et Poitou, Croquignolles de Pithiviers, craquelins en Savoie, Limousin et Bretagne. Entre autres. .
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