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CARNAVAL DE NICE et BATAILLE DE FLEURS

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Carnaval de Nice 2024

Carnaval de Nice: les chars de la Pop Culture

Pourquoi Nice s'est moquée de Toulon en 1794 lors du Carnaval ?

Carnaval de Nice 2024. Billetterie ouverte, Roi et Reine dévoilés...

Découvrez les images de l’incinération du roi du Carnaval de Nice

Ces 3 questions majeures que l’on se pose sur le Carnaval de Nice

Le mardi et le samedi, en soirée, le roi du carnaval et sa cour font les beaux place Masséna. Seize chars ont à nouveau défilé sous les yeux des spectateurs. Sous les vôtres...

Carnaval de Nice 2023 : la bataille de fleurs de ce dimanche à revivre en photos

"Cela fait des années qu’on attend ces chars !": la bataille des fleurs métamorphosée à Nice

Carnaval de Nice 2023 : 150e anniversaire, revivez la Grande parade d'ouverture

Carnaval de Nice 2023 : les trésors des éditions passées révélés par une historienne

Tout ce que l’on sait sur l’édition 2023 du Carnaval à Nice

Saviez-vous que le Carnaval de Nice célébrait ses 150 ans ? On vous raconte son histoire...

 

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Carnaval de Nice: les chars de la Pop Culture

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Ce mercredi 27 et samedi soir, le roi de la Pop Culture tourne autour de la place Masséna.

Il remet ça à 20h30. Escorté de sa femme marylinesque et de son rejeton avec sa coiffe à grelots. Dans sa déambulation spectaculaire, la famille royale n’est pas seule et trimbale une clique de personnages surgis de tous les temps, gesticulant, rigolant, grimaçant, véhiculant des images, des codes, des figures marquants de la pop culture.

Quatre familles de carnavaliers (Povigna, Pignataro, Ruzziconi et Durand) ont contribué à donner vie à cette réminiscence de la culture populaire, appréciable par le plus grand nombre et mettant à l’honneur le monde des médias, des mangas, du cinéma, du sport, des jeux vidéo, de la BD, de la musique...

Quatorze chars sont ainsi sortis des hangars de Spada et de Richelmi.

 

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Pourquoi Nice s'est moquée de Toulon en 1794 lors du Carnaval ?

Andre Peyregne

En 1794, le carnaval de Nice railla Toulon après sa défaite face aux troupes républicaines.

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Plantation d’un arbre de la liberté

Le 29 septembre 1792, le général Anselme pénétra dans la ville de Nice avec l’armée républicaine française. Le comté de Nice fut rattaché à la France, ainsi que la Principauté de Monaco, par la suite.

Une Société populaire régna sur Nice. Elle régit toute la vie. La vie politique, administrative, festive, touristique. Le 4 octobre 1792, elle prit une délibération sur la gestion des fêtes.

Il était décidé que sur la place de la République (actuelle place Garibaldi) serait planté, comme un peu partout en France, un "arbre de la liberté" autour duquel se dérouleraient désormais les réjouissances populaires: "Il est nécessaire de réunir par les liens de la fraternité tous les citoyens libres de la ville par la plantation solennelle de l’arbre sacré de la liberté, dimanche prochain, sur la place des Victoires, dont le nom sera changé en place de la République. Un autel de la patrie sera dressé, une messe constitutionnelle y sera dite, les citoyens de tous les villages du comté de Nice seront invités à cette fête civique. Les membres de tous les corps constitués civils et militaires seront invités à rendre par leur présence cette fête plus imposante."

Le 7 octobre fut donc planté un "arbre de la Liberté" au son de la musique d’un Te Deum, aux paroles laïcisées. C’est sur cette place qu’eurent lieu, les années suivantes, les réjouissances carnavalesques.

Le carnaval de 1794 eut un ton particulier. Se déroulant au mois de janvier, il suivait de peu le siège de Toulon par les Anglais, qui avait pris fin en décembre 1793 grâce à un jeune capitaine nommé Napoléon Bonaparte.

Toulon avait voulu organiser une contre Révolution en faisant appel au renfort des Anglais. Grâce à Bonaparte, les troupes républicaines françaises avaient fini par reprendre la ville.

Nice décida donc de se moquer de Toulon lors de la fête carnavalesque. Celle-ci, appelée "fête civique", se déroula le 9 janvier 1794.

Figures symboliques, bûcher et banquet civique

Ainsi que le raconte Annie Sidro dans son livre "Le Carnaval de Nice et ses fous", un cortège se forma. On y voyait un Hercule représentant la force du peuple ainsi qu’une déesse de la Liberté incarnée par une jeune Niçoise portée par quatre Romains et quatre sans-culottes.

Un vieillard de... 102 ans paradait sur une charrette tirée par deux chevaux tandis qu’un bataillon d’enfants représentait tout autour "l’espérance de la patrie".

Suivait un char portant le trésor absolu: une... pierre de la Bastille! Oui, Nice avait pu se procurer un bout de trophée symbolique de la Révolution française. Des acclamations montèrent sur son passage.

La Société populaire défila ensuite, brandissant sept drapeaux à l’effigie des figures révolutionnaires: Brutus, Marat, Rousseau, Lepelletier, Charlier, Bayle et Gasparin.

C’est alors qu’arriva le char des "Vainqueurs de Toulon". On y voyait quatre hommes foulant aux pieds les drapeaux des pays européens coalisés contre la Révolution française – dont le drapeau anglais, évidemment.

Un chroniqueur de l’époque commenta avec enthousiasme: "Ils traînèrent dans la fange les enseignes odieuses de la tyrannie, avant qu’on les brûlât."

Un bûcher fut, en effet, allumé. Un étendard avec les mots "Toulon la traîtresse" fut déployé et jeté dans les flammes. Des cris de victoires s’élevèrent de la foule.

Ce bûcher fut une préfiguration de ceux qui, dans les années à venir, mettraient fin aux corsos carnavalesques. C’est le roi de Carnaval qu’on brûlerait. Plus Toulon!

Des chants furent entonnés, des discours patriotiques prononcés. L’allégresse républicaine se répandait au milieu des flonflons de carnaval.

La cathédrale transformée en Temple de la raison

Le cortège contourna ensuite le port, au son des sirènes des bateaux et se dirigea vers la cathédrale Sainte-Réparate transformée en "Temple de la raison". Les cloches se mirent à sonner – pas celles de la messe mais de la Liberté.

La fête se poursuivit avec un "banquet civique". Chaque citoyen avait été invité à dresser une table devant sa maison. La ratatouille fut assaisonnée de cris "Vive la République ! "

L’historien Joseph Combet rapporte dans son ouvrage "Fêtes révolutionnaires à Nice: «La joie, la liberté faisaient les honneurs du repas : l’égalité y présidait."

Le soir, la ville fut illuminée. On se rendit à l’Opéra pour assister à une pièce la "Liberté reconquise". Nice était heureuse de son carnaval républicain.

Nice et Monaco en 1792

Petit rappel de la situation de Nice et de Monaco au moment de la Révolution. À la suite de l’entrée en guerre de la France contre l’Autriche et la Prusse, en avril 1792, Nice est prise sans combat, le 29 septembre, par le général Anselme.

En décembre 1792, des élections municipales sont remportées par le parti favorable au rattachement du comté de Nice à la France. Le parti a, à sa tête, l’avocat Jean-Alexandre Pauliani. Les 18 communes occupées demandent elles aussi leur rattachement à la France.

Le département des Alpes-Maritimes né en 1793

Le 4 février 1793, la Convention nationale "déclare au nom du peuple français, qu’elle accepte le vœu librement émis par le peuple souverain du ci-devant comté de Nice dans ses assemblées primaires, et décrète en conséquence que le ci-devant comté de Nice fait partie intégrante de la République française".

Le 4 février 1793 "est créé un quatre-vingt-cinquième département, sous la dénomination des Alpes-Maritimes".

Le 14 février 1793, la Convention nationale décrète que "la ci-devant principauté de Monaco est réunie au territoire de la République française et fait partie du département des Alpes-Maritimes".

La situation durera vingt et un ans. Le traité de Paris du 30 mai 1814 rétablira la Principauté de Monaco et la situation d’avant 1789.

 

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Carnaval de Nice 2024. Billetterie ouverte, Roi et Reine dévoilés...

Croquis du roi et de la reine dévoilés, plus de spectateurs et surprises insolites... Une conférence de presse s'est déroulée ce 1ᵉʳ février à Nice. Voici ce qui vous attend pour les 151 ans du Carnaval de Nice.

Un roi à l'effigie de Luke Skywalker, le héros de Star Wars, accompagné de Mario, Bob l'éponge et encore une Tortue Ninja.... Sans oublier le char signé par le Youtubeur Cyprien !

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Une reine aux airs de Marilyn Monroe avec quelques couleurs de Minnie Mouse. Pas de doute, on est en plein dans le thème 2024, "Roi de la pop culture".

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Dans une conférence de presse ce jeudi 1ᵉʳ février, le maire de Nice, Christian Estrosi, a dévoilé les contours de cette édition qui aura lieu du 16 février au 3 mars.

Au total, on pourra assister à 14 corsis et 5 batailles de fleurs. Le village du carnaval sera lui ouvert du 17 février au 2 mars de 11h à 18h. Comme chaque année, la fête sera concentrée autour la place Massena et de la promenade des Anglais.

Comme chaque année, un carnaval étranger est invité, ce sera au tour de nos voisins italiens de la vallée d'Aoste de nous rendre visite.

4 000 spectateurs supplémentaires et des platines

Plusieurs nouveautés avec déjà une tribune supplémentaire, située en face du monument du centenaire qui viendra ajouter 4 000 places assises. La jauge passe ainsi de 18 000 à 22 000 spectateurs. Les promenoirs seront cette fois sans barrière, pour plus de proximité.

Une touche de modernité viendra s'ajouter au spectacle avec des prestations DJ en live pour la musique et des tribunes qui se transformeront en show lumineux.

Enfin, des prestations plus inclusives car un système d'audio description sera disponible les 20 et 21 février pour les malvoyants.

Et au-delà de Nice

Pour que toute la ville vive au rythme du carnaval, l'événement tend à s'étendre dans divers lieux avec bien sur les carnavals des quartiers, la course des garçons de café le 18 février, une soirée spéciale au Stockfish dont la date sera précisée ultérieurement, la traditionnelle braderie du carnaval du 22 février au 2 mars avec le concours de vitrines, une exposition sur les coulisses de l'événement au musée Masséna dès le 15 février, le bain du carnaval le 3 mars à l'Opéra plage et d'autres encore.

Mais l'ambiance devrait même s'étendre dans la métropole avec des spectacles et des animations prévues dans plusieurs villes comme Saint-Laurent-du-Var, Belvédère, Clans et encore Saint-Martin-Vésubie.

Les Simpson dans le tramway

Plus insolite, les usagers du tramway pourront entendre les voix d'Homer et Marge Simpson à certaines stations durant toute la durée des festivités et une nuit dédiée à la culture coréenne se tiendra le 19 mars, la "K-pop night", de 16h à 22h au théâtre de verdure.

Pour les impatients, ils pourront se rendre dès le 15 février à 17h30 aux derniers préparatifs du roi qui sera cette année ouvert à tous.

Les deux grands rendez-vous du bal Veglione à l'opéra de Nice et du Lou Queernaval seront de retour. Le 16 février à 19h pour le premier et le 23 février à 20h pour le second.

Pour cette édition 2024, la billetterie en ligne est ouverte, mais il est possible d'assister au spectacle gratuitement à condition de venir entièrement déguisé.

Ces dernières années, le Carnaval de Nice réunissait 200 000 spectateurs pour des retombées économiques de 30 millions d'euros en moyenne. Le maire de Nice se réjouit déjà de nombreuses réservations sur la période dans les hôtels.

 

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Découvrez les images de l’incinération du roi du Carnaval de Nice

.Pour la première fois depuis l’attentat de 2016, le roi a été de nouveau brûlé dans la Baie des Anges, ce samedi soir. Des festivités avancées en raison de la pluie attendue ce dimanche.

Le roi s’enflamme, le roi s’embrase, crépite et se consume. Le bûcher rougeoie dans la nuit, éclaire un instant l’écume de la Méditerranée.

Cette année, retour à la tradition ancestrale du Carnaval: pour la première fois depuis l’attentat de 2016, le roi a été de nouveau brûlé dans la Baie des Anges, ce samedi 25 février. Des festivités avancées en raison de la pluie attendue demain dimanche.

Les torches sont arrivées. Et en quelques minutes, il ne restait plus que des cendres de sa Majesté, le roi des Trésors du monde, ce baroudeur qui avait parcouru la planète pour ramener aux Niçois, le temps d’une fête, les merveilles qu’elle recèle.
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L’incinération a été suivie d’un feu d’artifice sur la Promenade des Anglais
 

 

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L'incinération du roi ce samedi soir. Photos Dylan Meiffret.

Le roi est mort, vive le roi !

Qui sera couronné l’année prochaine ?

La thématique du prochain Carnaval ne devrait pas tarder à être dévoilée…

 

 

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Ces 3 questions majeures que l’on se pose sur le Carnaval de Nice

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On regarde passer le corso, on se grime, on se déguise, on s’amuse, mais sait-on vraiment pourquoi on fait la fête derrière Sa Majesté ?

Que se cache-t-il sous les nuées de confettis ?

Carnaval, ça signifie quoi exactement ?

La symbolique de la fête de Carnaval c’est le passage de l’hiver et des ténèbres, au printemps et à la lumière. En somme, le passage de la mort à la vie. Une forme de résurrection, qui trouve son sens dans le renouveau de la nature et qui se traduit par le chaos, le monde à l’envers, la transgression, la licence absolue, l’exubérance, la rigolade, l’imagination. C’est un exorcisme, un moment de liberté autorisant des jours et des nuits de fête, des messages politiques ou moqueurs en tout genre, avant d’entamer les 40 jours de Carême et d’abstinence. On fait le plein d’aliments gras et de gros rires.

Après, ceinture jusqu’à Pâques! Telle est la connotation religieuse de Carnaval: Carne levare levamen ("Enlève, ôte la chair ", en latin). On se gave, on se permet toutes les énormités une dernière fois. Mais il y a aussi la définition païenne associée: carrus navalis ou char naval, rappelant les barques sur lesquelles Dionysos, dieu de la fête et du vin, venu de la mer, pénétrait dans les îles grecques. En vue d’une déferlante délirante...

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On se masque, on se déguise pour devenir anonyme et profiter du chaos jovial. S Botella / Nice Matin.

Pourquoi porte-t-on masques et déguisements durant cette période ?

Puisque tout est permis avant la diète générale, alimentaire comme comportementale, on assimile carnaval à l’amusement à travers tous ses prismes et au travestissement XXL.

Pendant les réjouissances, on se cache derrière un masque afin de devenir anonyme et de profiter de tous les plaisirs de la fête, quelle que soit sa condition sociale.

On se métamorphose. On devient quelqu’un d’autre. Les hommes mettent des habits de femmes et inversement. À Nice, cette tradition a duré très longtemps. Même inversement pour les gens simples, humbles, pauvres, qui se dissimulent sous des vêtements riches qu’ils n’ont pas l’habitude de porter.

La dissimulation permet aussi de se moquer des gouvernants sans craindre d’être démasqué et de subir des représailles.

À Nice, la tradition du paillassou, mannequin de paille envoyé dans les airs grâce à un drap tendu et tenu à plusieurs mains décidées à régler leurs comptes, c’est aussi cela: on berne les notables et les bourgeois en les envoyant paître aux quatre vents !

Pour quelles raisons brûle-t-on le roi à la fin des réjouissances ?

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Brûler le roi, c’est aussi brûler le mauvais qui s’en va dans les flammes. S Botella - Nice Matin

En ficelant le roi sur un bûcher public, on met un terme à l’hiver. On brûle un personnage qui porte en lui tous les aspects négatifs de la saison qui s’achève: froid, tristesse, grisaille...

Par extension, on jette dans les flammes tous ses soucis, toutes ses angoisses, tout son stress. On évacue le passé récent en espérant un avenir meilleur. Le roi est mort ? Vive le roi ! Au fil des siècles, le roi du Carnaval de Nice a évolué. Jusqu’en 1882, c’était un Polichinelle, mannequin statique, planté sur un fauteuil, place de la Préfecture (actuel cours Saleya). À partir de 1882, le bonhomme devient Triboulet, géant mobile de 6 mètres de haut, qu’on balade désormais sur une plateforme, tirée par des chevaux, à travers toute la ville. Après quelques jours de règne, "il faut le brûler, sinon ça porte malheur ", pronostiquent encore des carnavaliers.

L’histoire leur a malheureusement parfois donné raison...

 

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Le mardi et le samedi, en soirée, le roi du carnaval et sa cour font les beaux place Masséna. Seize chars ont à nouveau défilé sous les yeux des spectateurs. Sous les vôtres...

Seize chars représentant les trésors du monde.

Trésors matériels, trésors immatériels.

Conçus et concrétisés par cinq entreprises de carnavaliers niçois: Constructions Carnavalesques (famille Durand), Carnaval Story (famille Ruzziconi), Concept Evénementiel (Pierre Povigna), France Festivités (Gilles Povigna), Nice Festivités (Cédric Pignataro).

Certains chars plaisent plus que d’autres. Par leur esthétique ou le message véhiculé.

Il a parcouru le monde et présente les merveilles qui témoignent de l’humanité.

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1. Roi des trésors du monde. Il a parcouru le monde et présente les merveilles qui témoignent de l’humanité. Photo Sébastien Botella.

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2. Reine des mille et une aventures: elle déploie ses multiples bras pour récolter les trésors ancestraux placés sur son chemin. Photo Sébastien Botella

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3. Lit "O" trésor: Ils sont deux. Carnavalon et Carnavalone. Construisant le monde de demain en réalisant leur rêve d’enfant: visiter tous les pays du monde. Photo Sébastien Botella.

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4. Médusa. Son regard pétrifie. Sa figure est revendiquée comme un puissant symbole de colère et de pouvoir par le courant féministe. Photo Sébastien Botella.

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5. Les jardins de Babylone. L’une des sept merveilles du monde. Adad, divinité de l’orage et de la fertilité, honore notre patrimoine horticole. Photo Sébastien Botella.

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6. Nanan’ère. Des muses et des œuvres d’art. Et des femmes inspirantes... Photo Sébastien Botella.

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7. Fenêtres sur le monde: trésors d’architecture abrités par le plumage coloré d’un perroquet géant. Photo Sébastien Botella.

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8. Sambababaou. En hommage au carnaval de Rio, ce char représente les icônes du carnaval brésilien: le porte-drapeau et son maître de cérémonie. Photo Sébastien Botella.

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9. Le naga: être mythique qui garde les trésors de la nature et apporte la prospérité. Photo Sébastien Botella.

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10. Pachamama. Déesse de la culture inca tournant au rythme des climats, des saisons. En espérant qu’il y en ait encore. Photo Sébastien Botella.

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11. Monopofric: diable marionnettiste activant ses pantins dans leur folie des grandeurs. Photo Sébastien Botella.

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12. Boîte à musique: la musique, d’où qu’elle soit, est un trésor. A Nice, elle est jazzy. Photo Sébastien Botella.

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13. Avoir du nez: c’est l’histoire du pays de Grasse et de ses jardins liés au monde de la parfumerie. Photo Sébastien Botella.

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14. Carnaval d’Aqui: focus sur l’histoire de Nice, célébrant son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. Photo DR.

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15. Manège enchanté: un conte sucré sur les trésors de l’enfance. Photo DR / Povigna.

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..Tel un Phoenix qui renaît de ses cendres chaque année, Sa Majesté Carnaval finira brûlée pour revenir en 2024. Et ça fait 150 ans que ça dure et perdure à Nice...

 

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Carnaval de Nice 2023 : la bataille de fleurs de ce dimanche à revivre en photos

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La fête bat son plein au Carnaval de Nice. Ce dimanche 12 février, la première bataille de fleurs de cette édition des 150 ans du Carnaval s'est déroulée dans la bonne humeur et sous le soleil. Retour en images.

Après un coup d'envoi plus que festif samedi 11 février, les réjouissances continuent au Carnaval de Nice. Ce dimanche 12 février, les chars de la première bataille de fleurs ont défilé entre la Promenade des Anglais et la place Masséna sous un soleil éclatant.

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Le char des jardins étaient l'un des plus fleuris du défilé. • © photos d'Emilie Méchenin / FTV

Les 16 chars fleuris sont conçus autour de différents thèmes : le cosmos, les fonds sous-marins, l'art de la calligraphie, l'art des parfums ou encore la danse.

Sur chaque char, des femmes aux costumes somptueux donnent du mimosa et d'autres fleurs au public. Entre 40 et 200 heures sont nécessaires pour fabriquer ces costumes.

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Le char de l'art des lanternes asiatiques a défilé sur la place Masséna à Nice ce dimanche.

Comme pour la grande parade des 150 ans, la bataille de fleurs était l'occasion pour les danseurs et danseuses venus du monde entier de montrer leurs talents.

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Des danseurs et danseuses venus des quatre coins du monde ont défilé dans la bataille de fleurs

Perchées sur d'immenses échasses, ces danseuses tout de rouge vêtues rappellent que la Saint-Valentin approche à grand pas !

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Entre les échasses et leur coiffe de ballons, ces danseuses s'élèvent à plus de 3 mètres de hauteur

Au total, une vingtaine de tonnes de confettis et de mimosas sera utilisée dans les quinze jours de la durée du Carnaval de Nice.

La prochaine bataille de fleurs se déroulera le mercredi 15 février à 14h30.

 

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"Cela fait des années qu’on attend ces chars ! ": la bataille des fleurs métamorphosée à Nice

 

La statue de Bacchus en résine peinte, des grappes de raisins géantes: les chars des batailles de fleurs donnent aux fleuristes l’envie de s’enivrer en se sublimant. (Photos Sébastien Botella)

Inédit à la cour du "Roi des trésors du monde": des carnavaliers ont repensé les 16 vaisseaux pétaliers en les customisant façon corso. Un nouveau terrain de jeu pour les fleuristes que les spectateurs ont pu découvrir ce dimanche après-midi à Nice.

Tractée par deux hippocampes, Aphrodite naît d’une coquille au milieu de l’onde, tandis que Bacchus se la coule douce sur un tonneau rempli de vin au milieu de raisins XXL, que des poteries ventrues déversent des corolles, que deux gigantesques danseurs de flamenco s’enlacent, qu’un impressionnant faucon va s’élancer d’un château fort, que la Tête carrée de Sosno se numérise à coups de pixels multicolores. "Cela fait des années qu’on attend ces chars ! " Cette fois, Nicole Bravi et Carine Lallau, mandataires du groupement Nouvelle Vague, et les autres fleuristes voient la vie en rose.

Les seize chars dédiés aux cinq batailles de fleurs, dont celle de ce dimanche après-midi, sont métamorphosés. Customisés façon corso par les carnavaliers. Gilles et Pierre Povigna et Cédric Pignataro ne se sont pas reposés sur leurs lauriers.

Des chars plus hauts, plus gros, plus nourris

 

Raconter des histoires, grandioses.

La tendance, à planter entre les gerbes des motifs carnavalesques en résine peinte, avait été lancée par les Povigna lors de l’édition 2020. Résultat décrypté par Nicole Bravi : "Les structures vivaient par elles-mêmes."

Alors, pour le 150e anniversaire de la monarchie éphémère, les seize chars ont tous été changés. Les voici plus hauts, plus gros, plus nourris, se suffisant presque à eux-mêmes.

Un nouveau terrain de jeu pour les artisans missionnés: les huit fleuristes des Alpes-Maritimes regroupés sous le label Nouvelle Vague, en charge de 14 chars, et Garden Expo, qui en décore deux.

Toujours environ 3.000 tiges par équipage mais gérées autrement. Comme l’explique Carine Lallau: "On voulait cette ambiance de carnaval car on peut enfin mettre les chars en valeur sans pallier leur manque de hauteur, la ferraille visible et nue, les squelettes en grillages." Nicole Bravi abonde dans le même sens: "Là, on raconte quelque chose en changeant notre façon de scénariser et de piquer les fleurs, plus raccord avec les chars."

"C’est plus moderne"

 

L’art du numérique aux piquages monochromes.

Exemples… Sur le char de la tête carrée, "le piquage est soit horizontal, soit vertical ". Et en monochromie: anthuriums rouges, orchidées violines, strelitzias orange selon les plans. "C’est plus moderne."

Prisme neuf également sur le char de "L’art des parfums". Là, "on a récupéré des cerclages sur lesquels on façonne des couronnes de fleurs et de feuilles entourant les couvercles des récipients".

Voici "Les Fonds sous-marins". Char fait de pseudo-roches colorées, gorgones, coquilles d’huîtres, d’où jaillissent des vagues de pétales… Le tout auréolé de deux méduses flottant dans les airs. Dense et somptueux.

On aime les massifs immaculés bordant les allées de statues grimpant vers un temple sur "Les Jardins". Futés aussi les énormes joncs en forme de plumes à écrire, les plumets et les boules d’hortensias blancs composant "L’Art de la calligraphie". On ne limoge pas les compositions classiques mais ces architectures carnavalesques autorisent des fleurissements épurés, aériens, graphiques et innovants. C’est vraiment le bouquet !

 

L’art de la danse : le flamenco s’impose.

De nouvelles espèces de fleurs utilisées

Bien sûr, on a gardé les valeurs sûres comme les orchidées, les lys, les mufliers blancs simulant, notamment, l’écume sur les vagues du char de la reine. Mais on y a rajouté des branches graciles et neigeuses inconnues jusqu’alors, accentuant l’effet mousse et dentelée. Les nouveaux décors des batailles de fleurs se sont également traduits par l’emploi d’espèces moins utilisées ou jamais vues.

À côté des tulipes, œillets, gueules-de-loup, mimosa… les fleuristes ont introduit des espèces adaptées aux thèmes des chars : fleurs de coton sur le char du tissage, fleurs de riz et bambous sur ceux à consonance asiatique, prunus blancs, chatons (bourgeons de noisetiers teints en rose), fleurs de prunier, cornus (branches rouges), mitsumatas, grandes branches au ton crème, guirlandes de pin…

Et tout ça est le fleuron de l’horticulture azuréenne comme on le dit souvent à tort ? Bien sûr que non. Hormis des productions varoises, italiennes et un peu du comté, de nombreuses fleurs ou feuilles arrivent du monde entier mais transitent par le MIN fleurs de Nice Saint-Augustin. La touche locale, elle est là. Et ce Marché d’intérêt national est aussi quelque part, un trésor du monde niçois…

 

Les fleurs par milliers sont jetées aux spectateurs. (Photo Sébastien Botella)

 

Et le public est toujours aussi présent et enthousiaste ! (Photo Sébastien Botella)

 

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Carnaval de Nice 2023 : 150e anniversaire, revivez la Grande parade d'ouverture

Cotillons, grosses têtes, Roi des trésors du monde, musiciens, c'est sous un ciel bleu que s'est déroulée la Grande parade du Carnaval de Nice. Pour ses 150 ans, le carnaval vu les choses en grand.

Après l'annulation de 2021 et les jauges réduites de l'an passé, le célèbre Carnaval de Nice revient en grande forme pour ses 150 ans. La Grande parade s'est déroulée ce samedi 11 février sous un grand ciel bleu.

Roi des trésors du monde

Un anniversaire célébré en grande pompe, avec 32 chars alignés pour une Grande parade, réunissant les chars de la Bataille de fleurs et ceux du Corso du Roi des trésors du monde.

Il a fallu attendre le milieu du cortège pour voir arriver sur la place Masséna le Roi des trésors du monde. Un char de 16 mètres de long et de 17 mètres de haut ! Suivi du char de la Reine des mille et une aventures et ses deux paires de bras.

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Notre journaliste Pauline Thurier était en direct sur TikTok, au plus près des spectateurs et du défilé

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De Rio à Nice, il n'y a qu'un pas ... de danse

Le grand monde du carnaval se retrouve à Nice jusqu'au 26 février. Rio est l'invité d'honneur de la ville, cette année. Lors de la Grande parade, danseuses brésiliennes, troupes de percussionnistes et fumigènes verts et jaunes ont célébré le Brésil, pays connu pour sa grande tradition carnavalesque.

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Danseurs et danseuses brésiliennes animent le défilé.

Les chars de la Bataille de fleurs ont ouvert le défilé, avec en tête celui de la Reine des fleurs. Pour le plus grand plaisir de Caroline, venue exprès de Saint-Etienne pour voir la Grande parade, avec sa sœur et ses enfants. "J'ai 50 ans et je viens depuis 50 ans, comme je suis née à Nice. Mon char préféré ? C'est évidemment celui de la Reine des fleurs, il est magnifique."

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Plus de 200 000 personnes sont attendues durant les deux semaines de festivités, de l'un des trois plus grands carnavals au monde.

..20 tonnes de confettis

Le thème de cette année : les trésors du monde. Taj Mahal, Tour de Pise, dragon, divinités à plusieurs bras, méduse, les chars rivalisent en taille et en détails. Autre indice de la démesure de l'événement : 20 tonnes de confettis et de mimosa seront lancés, entre le 10 et le 26 février.


Des confettis qui, avant d'être en papier, étaient en plâtre. "C'était un rituel de fécondité pour les femmes, car confetti signifie bonbon ou dragée", explique Annie Sidro, historienne du Carnaval et invitée de France 3. Rassurez-vous, aujourd'hui, ils sont en papier, ce qui est bien moins dangereux.

 

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Carnaval de Nice 2023 : les trésors des éditions passées révélés par une historienne

 

 

Avec ses grosses têtes, ses corsos et ses batailles de fleurs, le carnaval de Nice est avec ceux de Rio et Venise l'un des plus connus au monde. Ce grand rendez-vous du mois de février fête un anniversaire : 150 ans avec le Roi des trésors du monde. Madame Carnaval, l'historienne Annie Sidro nous a sélectionné les éditions inoubliables.

Il était une fois... Le Carnaval de Nice fête ses 150 ans en 2023, car la première édition a eu lieu en 1873 (et la première bataille de fleurs trois ans après).

À l'époque, chars et grosses têtes sont construits par des Niçois bénévoles qui depuis 1996, se sont professionnalisés. C'est donc bien un anniversaire, mais il n'y a pas eu 150 carnavals pour autant pour cause d'annulation.

 

Arrêté municipal de 1873 instaurant le carnaval.

Pendant la première Guerre mondiale de 1915 à 1920, durant la seconde de 1941 à 1945, en 1991 : pas de roi des fous durant la guerre du Golfe.

La dernière annulation est plus récente en 2021 suite à la pandémie de Covid-19.

 

Le carnaval de Nice de 1947 aux années 1980

 

Les souvenirs d'Annie Sidro

Elle est issue d'une famille de carnavalier alors forcément ça marque ! Avec un grand-père et un père créateurs de chars de carnaval et de parade, Annie Sidro est tombée dans la marmite dès son plus jeune âge et elle fait référence, pas seulement dans les Alpes-Maritimes !

Elle est présidente de Carnaval sans frontières, fut expert-consultant auprès de l'Unesco, bref, il n'est pas exagéré de dire qu'elle est la personne incontournable en la matière. Difficile de définir ses éditions préférées, faire un choix est presque douloureux pour cette passionnée.

Elle nous a livré sa sélection même si pour elle, le plus beau carnaval, c'est forcément le prochain !

 

Annie Sidro en 2012 lors des préparatifs du carnaval de Nice.

"Mon grand-père puis mon père ont fait chaque année le char du roi de 1921 à 1980 - ma mère cousait les tissus ! Et c'est en faisant un mémoire à la demande de mon professeur d'histoire à l'université que je me suis intéressée à ce sujet. Cela dit, j'ai des souvenirs d'enfance :

Mon père avait reçu la formation complète demandée alors au carnavalier. Savoir dessiner, sculpter et construire sa grosse tête, la sculpter dans l'argile puis le plâtre pour avoir le moule en carton pâte, puis l'assembler, la peintre et l'habiller.
"

Et quand Annie commence à rembobiner l'histoire, les souvenirs fusent...

"En 1964, mon père créé donc son premier char du Roi de la Fantaisie.
Il révolutionne la peinture de la tête, qui sera entièrement poncée et vernie. Il avait acheté 80 mètres de velours miracle, d'un prix de 1 300 francs, pour habiller le roi. Maintenant, il faut 200 mètres, les têtes sont beaucoup plus grosses."

Le dernier char confectionné par son père - et d'autres carnavaliers- fera le tour de la ville en 1980, un char avec un tigre magnifique.

Autre date, 1976 des vérins hydrauliques ont été utilisés par un célèbre carnavalier, Jean-Pierre Povigna. Cela a permis de surélever les grosses têtes !

Ses meilleurs carnavals ?

Il y en a beaucoup, répond-elle, tout en soulignant qu'elle ne pouvait succéder à ses aïeux. À l'époque, à Nice, territoire macho, pas de femme chez les carnavaliers ! Du coup Annie voyagera. Elle a dirigé des festivités partout dans le monde (Tahiti, Chine, Canada, Macao, Singapour)."

À l'heure des choix

Chaque année, un nom est donné à sa Majesté, roi du carnaval. Roi du cirque, du rire, du cinéma, des Fables de La Fontaine, du music hall, de l'Énergie, des sports ou de la gastronomie, quelle est la sélection d'Annie Sidro ?

1981, Roi du show business
: "Parmi les personnes déguisées sur les corsos, des malades du service psychiatrique de l'hôpital Pasteur. Beaucoup d'émotion", raconte Annie Sidro, "impossible de les identifier et ils étaient tellement heureux. Pour elle, le carnaval est une fête populaire qui associe la population dans toutes ses composantes."

1984... Roi des Centenaires :
"C'était alors la 100e édition. Et cette année-là, 6 000 Niçois de la maternelle à l'université ont été associés à un projet culturel élaboré avec l'Unesco. Encore un moment d'unité ! Colloque international, 9 expositions dans les musées de Nice, ce fut un jubilé inoubliable."

 

Affiche de la centième édition du carnaval de Nice

Les années Gad Weil : À la fin des années 90 et au début des années 2000, c'est Gad Weil qui préside aux destinées de sa majesté Roi du Carnaval. "Il était pétillant d'idées, il a remis à l'ordre du jour les caricatures politiques."

 

Et à chaque édition, l'humour est le maître mot. Avec des hommes politiques, avec aussi le fameux Carnavalovirus, témoin de deux ans de pandémie de Covid-19. Pour preuve, ce char coloré :

 

 

Du 10 au 26 février, place au Roi des "Trésors du monde"

À Nice, la première mention du carnaval remonte au Moyen Âge avec une première mention avec 1294 avec Charles d'Anjou, conte de Provence. Et les techniques ont évolué au fil des années. 2023, c'est l'année des chars en 3 D.

Le thème a été choisi en écho à l’inscription de Nice sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Il y aura pour ce jubilé des chars électriques pour deux des seize chars des batailles de fleurs comme pour le char de la Reine et celui de l'Espagne.

Cette année, le roi Momo sera dans la capitale de la Côte d'Azur. Le roi Momo, c'est le roi du carnaval de Rio et il sera accompagné de sa cour, soit la Reine et ses Princesses, pour présenter sur les airs de sambas le drapeau de son pays au maire de Nice.

À noter le retour du Lou Queernaval. Le premier carnaval gay de France a eu lieu pour la première fois en 2015 puis en 2016, et en 2019. Mais depuis, plus rien.

Comme chaque fois, Annie sera aux premières loges. De quoi alimenter les souvenirs qu'elle accumule depuis plusieurs décennies.

 

 

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